Inciter à produire de nouveaux talents avec l’Aide à la création

En 2023, le dispositif d’aide à la création a permis aux théâtres privés bénéficiaires de produire trente-trois nouvelles œuvres. Le dispositif, financé par le ministère de la culture et la Ville de Paris, avec une dotation spéciale de la SACD, soutient les écritures contemporaines et les jeunes auteur-ices, à l’image de Aïda Asgharzadeh, Molière de la meilleure autrice francophone lors de la cérémonie des Molières 2023 pour sa pièce, Les poupées persanes. 

Le théâtre des Béliers parisiens a en effet bénéficié de l’aide à la création pour la produire. Un appui indispensable, explique David Roussel, son directeur qui précise : "Cette aide a été totalement remboursée et au final nous n'avons pas touché d'argent, mais avec une jauge de 190 places, nous n’avions aucune certitude économique lorsque nous avons décidé de produire Les poupées persanes, une pièce à six au plateau sur le thème de la révolution iranienne ! ».  
"La protection, en cas de déficit, de l’aide à la création nous a permis de prendre le risque car bien évidemment, impossible de prévoir à l’avance l’extraordinaire succès finalement remporté par Les poupées persanes. Elle est, poursuit David Roussel, pour nous, une formidable incitation pour contribuer à la découverte de nouveaux auteurs, de nouvelles autrices, ou pour les conforter et les installer, comme pour Aïda". 

L’aide est, de fait, réservée au financement des pièces d’autrices et d’auteurs jusqu’à leur cinquième œuvre. Une soutien précieux pour les débutants ou les émergents, car elle leur assure « une liberté totale de création » explique Aïda Asgharzadeh. « Pour les Poupées persanes, je ne me suis pas imposée de limites dans le nombre de personnages ou dans les décors, par exemple, je n’ai mis aucune borne à ma créativité. » Même si bien entendu, il y a eu des adaptations lors de la phase de relecture, en dialogue avec le théâtre des Béliers parisiens.

En 2023, le montant moyen de l’aide à la création a nettement augmenté par rapport à l’année précédente, s’établissant à 41 000 € par dossier, en hausse de 13,5 %. Au total, 581 000 € ont été consacrés à ce dispositif, renforçant ainsi le soutien de l’ASTP à la production de nouveaux auteurs de théâtre.